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COP 21- Le compte à rebours

« Le mental est comme le balancier d’une horloge. Celle-ci marche tant que le balancier est bien réglé. S’il est perturbé l’horloge fonctionne mal. De même est-il nécessaire pour l’horloge humaine que le mouvement du mental soit bien réglé et ajusté »

Shri Ram Chandra de Shahjahanpur "l’Aube de la Réalité".

Tic-tac, tic-tac…


« Il n'y a pas d’urgences, il n'y a que des gens pressés », Toute urgence médicale impressionne le jeune interne soucieux d’assumer ses responsabilités d’où cette raillerie pour combattre son angoisse.

Aujourd’hui, dans l’urgence et la brutalité des changements mondiaux accélérés par les démesures, chacun doit assumer ses responsabilités et vite.

Oui, mais selon quel critère à la hauteur des enjeux et dans quel registre de l’activité humaine ?


Chacun faisant face à l’urgence selon les prédispositions de son mental, les prises de position s’expriment de façons inévitablement différentes.

Certains y répondent par l’humour, d’autres par le désespoir, le suicide, la violence, d’autres par le don de soi, la solidarité, d’autres encore par une forme accentuée de l’égoïsme ordinaire : le repli sur soi, sur une identité supposée et ses frontières etc. Les activistes par des manifestions, violentes ou pacifiques, les intellectuels par des analyses et des réflexions sans fin, les responsables politiques par des ordres et des contrordres. Et même les plus nombreux, réfugiés dans l’indifférence ou l’aveuglement, prennent tôt ou tard, sous l’effet déclencheur d’une situation extrême, l’un des chemins précités ou d’autres encore, mais toujours en réponse au contenu prédéterminé de leur mental.


La véritable urgence est donc : comment répondre adéquatement aux désordres causés par un mental qui a lui-même besoin d’être remis en ordre ? Car c ‘est bien le mental qui est au cœur de tous nos problèmes, qu’ils soient d’ordre financier, humanitaire, climatique, ou autre.


Le mental vous dis-je, le mental !


Dès le berceau, le trousseau de l’enfant est prêt avec les habits de son programme génétique, auquel s’ajouteront tout au long de sa vie d’adulte l’empilement d’informations, d’émotions et d’événements de toutes sortes. Selon l’intensité de leur impact et de leur répétition, les traces occasionnées par ces informations développeront en lui, des habitudes, puis des tendances, voire même des accoutumances et des dépendances.

Quel en est l’impact ultime ? Soumis à une surcharge permanente, le mental s’empoussière, s’encombre, à l’instar des greniers et ne peut plus, au sens propre, ni penser ni agir correctement.


Alors même que se tiennent les assises de la COP 21, personne ne semble s’aviser que les actions venant d’un mental lui-même surchargé et donc pollué, sont à la racine de toutes les catastrophes actuelles et à venir. Très curieusement, le dérèglement d’un mental encrassé ne semble pas être perçu comme tel. Il donne même lieu à une surenchère de cogitations qui devraient tout de même finir par poser question quand il s’agit de reporter, une fois de plus, l’urgence à plus tard !


Alors qu’il est acquis que procéder à sa toilette chaque matin est chose naturelle, admettre que le mental a besoin, lui aussi de nettoyage, surtout après une journée bien chargée, semble moins évident. Pourtant la séquence de la douche interminable de tout film américain suggère assez la tentative de nettoyer, au-delà du corps physique, les empreintes de vécus mal assumés et d’émotions récurrentes.


Comment peut-on alors arriver à ce paradoxe flagrant : recourir à un mental surchargé pour résoudre une problématique elle-même créée par cette surcharge !

Avec sagesse, Albert Einstein affirmait : « aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré ». Il faut donc recourir à des moyens d’un niveau supérieur pour agir avec efficacité sur cette obésité mentale, beaucoup plus dangereuse que toute surcharge pondérale.


Bien des méthodes pour équilibrer le mental se proposent, des méthodes passives, par l’extérieur, et des méthodes actives, par l’intérieur. Ecouter de la musique pour harmoniser le ce


rveau gauche et le cerveau droit est une méthode très en vogue aujourd’hui. Avec une certaine réussite dans l’harmonisation du comportement et le cadre du travail en entreprise par exemple.

Parmi les méthodes actives et plus ambitieuses agissant par l’intérieur et visant une transformation à la racine, certaines sont très anciennes comme le Raja Yoga ou Yoga du Mental. Importé en occident par des philosophes et des yogis tel que Swami Vivekananda, ce yoga du mental met en exergue cette nécessité d’équilibre et de régulation par l’intérieur. Mais aujourd’hui qui a le temps de lire Patanjali et de méditer ses aphorismes? Qui a le goût d’austérités contraignantes ?

Aussi est-ce dans ce registre toujours intérieur mais revisité, que, depuis le début du siècle dernier, des yogis accomplis ont remis en usage une version moderne de Raja Yoga: le Sahaj Marg ou Voie Naturelle. Et tout dernièrement, sous le nom de Heartfulness, la Méditation du Cœur, le guide actuel de cette voie, Kamlesh Desaibhai Patel propose une approche encore plus simple de cette version déjà moderne des anciens systèmes de yoga de l’Inde. Le site http://heartfulness.org/fr avec ses plus de soixante vidéos sur Youtube donne la possibilité au chercheur sincère déjà bien occupé par sa famille et son travail, d’expérimenter chez lui et au calme la Méditation du Cœur et de découvrir, s’il le désire, les étapes suivantes d’un total rééquilibrage de soi.


Pourquoi le cœur ?


Le cœur est le champ d’action du mental et doit toujours être épuré.

Une fois allégé, le cœur est le vaisseau amiral qui nous conduit à découvrir de nouveaux espaces que le mental nous fera connaître. Connecté à la Source de manière naturelle, escorté de réseaux sociaux et appuyé de nouvelles applications pour téléphones portables, ce mouvement spirituel sans précédent, allie sans contradiction tradition et modernité.

Il cingle à présent pour les quatre coins du monde.


Tous à bord ! L’heure est venue de faire confiance à notre vraie boussole, le cœur.


Tic-tac, tic-tac…


Laissons la parole à Kamlesh D. Patel dans une interview accordée le mois dernier à une journaliste du quotidien Times of India.

« Le cœur est le champ d’action du mental et doit toujours être rectifié. Le cœur est donc le point de méditation le plus approprié. Du fait de nos pensées et actions grossières, nous détériorons notre sens du discernement et de la connaissance juste ».

La tradition indienne considère que la conscience est faite de manas (mental) buddhi (intellect) chitta (conscience) et ahankar (égotisme). Une fois toutes ces composantes purifiées et équilibrées, la conscience peut alors penser correctement et agir proprement.



Tic-tac, tic-tac… Au travail…Il est plus que temps !



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